2014 : Année Internationale de l’Agriculture Familiale (AIAF)
Autrefois, ce sont les Gouvernements qui prenaient des initiatives pour une Année Internationale. Cette fois, c’est la société civile qui a pris l’imitative. « C’est la première fois dans l’histoire que la société civile est à l’origine d’une Année Internationale », a souligné Monsieur José Osaba, Coordonnateur du programme de Préparation de l’AIAF 2014.
Le Forum Rural Mondial (FRM), lieu de rencontre, de réflexion, d’échanges, centre de recherche entre les associations paysannes et rurales, a été crée en 1998 (en Espagne) lors d’une Conférence Mondiale sur l’Agriculture et la Globalisation. Le FRM, après avoir constaté que partout au monde les hommes et femmes de l’agriculture familiale sont souvent abandonnés et qu’il n’y a pas des politiques agricoles favorables à ces agriculteurs, a eu l’idée de créer un évènement spécial, d’une grande importance pour que les questions relatives à l’agriculture familiale soient prise en considération.
« Nous avons eu l’appui de 360 organisations paysannes de 60 pays. Les philippines ont accepté de présenter le sujet à l’Assemblée Générale des Nations Unies. L’importance de l’Agriculture familiale a été reconnue par l’Organisation des Nations Unies qui a proclamé, le 21 Décembre 2011, l’année 2014 Année Internationale de l’Agriculture Familiale. », indique Monsieur José Osaba. Cette année, poursuit-il, a été votée à l’unanimité. Il ajoute : « Nous avons travaillé pendant 3 longues années depuis 2008 pour obtenir cette déclaration ».
L’Agriculture Familiale est la mieux placée pour faire face à la faim qui menace environ 3 milliard de la population mondiale. Celle-ci produit des aliments qui nourrissent l’humanité. Selon la Banque Mondiale, elle peut mettre fin à la faim et à la malnutrition. Les associations paysannes se sont mis d’accord sur une série des thèmes à aborder en 2014. Les hommes et femmes de l’Agriculture familiale n’ont pas accès à la terre. « Il faut faire avancer les législations foncières », déclare le Coordonnateur du programme de préparation de l’AIAF. D’autres sujets portent sur l’accès au marché, les politiques nationales agricoles favorables à l’Agriculture Familiale, l’accès au crédit, le changement climatique.
« En 2014, les associations paysannes doivent être considérées comme des partenaires aux institutions publiques dans l’élaboration des politiques agricoles. Les jeunes partent en ville parce qu’il n’y a pas d’avenir dans le monde rural. L’agriculture familiale peut les motiver de rester. », indique José Osaba.
La préparation de l’AIAF 2014 commence avec l’année 2013. Le coordonnateur du programme de préparation explique : « Les associations paysannes et les autres organisations intervenant dans le secteur agricole doivent se constituer en comité national et définir les priorités de l’agriculture familiale ». Il continue : « le comité national, régional, continental et mondial constitueront un mouvement paysan qui fera entendre sa voix en 2014. Cette année sera inoubliable ».
Faut-il signaler qu’un comité de suivi de la mise en œuvre des promesses tenues par les gouvernements (accords de 2014 entre associations paysannes et les gouvernements) sera en place au début 2015.
Essayons, tous ensemble, d´agir au maximum en 2013 pour que l´AIAF-2014 devienne un Année charnière en faveur des grandes aspirations paysannes : droit de propriété (la terre), de produire dans chaque pays la nourriture nécessaire, lutter contre la faim et la malnutrition, etc.
2014 : Nourrir le monde, Soigner la planète.
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