Confédération des Associations des Producteurs Agricoles pour le Développement

La chaine de solidarité caprine

Les fertilisants surtout les engrais chimiques ne sont pas suffisants au marché et sont hors prix. La fumure organique n’est pas non plus disponible. Seuls les ménages riches élèvent aujourd’hui des animaux. Dans le souci de faire progresser les agriculteurs, CAPAD a initié la chaine de solidarité caprine dans les coopératives des provinces de Kayanza, Kirundo, Makamba, Muramvya et Ngozi. « Dans ces provinces, les chaines de solidarités ont réussi d’une manière efficace », a souligné Monsieur Anicet Ndoricimpa de la CAPAD.

La distribution des chèvres dans les coopératives encadrées par la CAPAD rentre dans le cadre de la sécurité alimentaire. La CAPAD a bénéficié de l’appui financier de l’Union des Agricultrices de Wallonie en Belgique.

Les chèvres, par l’apport de leur fumier, permettront d’augmenter la fertilité des terres et ainsi d’accroître les rendements et les revenus tirés du travail de la terre. Ces chèvres sont distribuées entre les membres des coopératives et feront objet de la chaine de solidarité. Lorsque les chèvres auront mis bas et les petits seront données aux membres des autres coopératives préalablement sélectionné par la CAPAD. C’est ainsi, petit à petit, que la chaîne se construit, et que les ménages arrivent à améliorer leurs terres et leurs cultures.

Les chèvres étant faciles à nourrir, on n’exige pas des exploitations familiales qu’elles possèdent une certaine superficie minimale de terres. Par contre, afin de gérer adéquatement cette source d’éléments fertilisants, la CAPAD exige que les chèvres soient maintenues en stabulation semi-permanente. De plus, les membres bénéficiaires doivent disposer d’au moins d’une compostière de fumiers et accepter de signer le contrat d’octroi de chèvres qui le lit avec la coopérative et celui-ci est contresigné par le président du groupement.

Un des avantages majeurs de la chaîne de solidarité est qu’elle fait la promotion de l’amélioration des revenus agricoles en se basant sur les principes de l’agriculture biologique. En effet, l’apport de fumier par les animaux limite l’utilisation d’engrais chimiques, dont les prix, en plus d’être très fluctuants d’une année à l’autre, sont toujours coûteux. Le compostage des fumiers, pour sa part, apporte son lot de matière humique qui améliore la structure du sol et ses propriétés productives, en plus une source importante de matière organique qui libère tranquillement ses éléments fertilisants, au gré de sa minéralisation.

Bref, en plus de fertiliser, le fumier redonne vie et santé aux sols qui, autrement, s’épuisent et se dégradent.

Au total 1000 cheves ont été distribuées dans les provinces de Ngozi, Rutana, Makamba, Kayanza, Gitega, Muramvya, Bujumbura et Cibitoke.


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