Programme FBSA MOSO : Les bienfaits du crédit agricole

« La CAPAD a déjà fait un bond en avant puisque trois coopératives sont fonctionnelles dans les trois communes du programme », souligne Monsieur NTIRAMPEBA Nathanaël, coordonnateur de projet exécuté par la CAPAD/CSA dans le programme FBSA MOSO.

Un certain nombre de gens ont bénéficié un premier crédit agricole durant la saison culturale B 2015. Il explique : « Nous comptons en commune GISURU autour de 83 (producteurs et groupements de producteurs) bénéficiaires du crédit agricole qui s’élève à 13.638.000 BIF. En commune KINYINYA, environs 80 producteurs et groupements de producteurs ont bénéficié un crédit agricole qui s’élève à 16.280.500 BIF tandis qu’en commune CENDAJURU, c’est 193 producteurs et groupements ont bénéficié un crédit agricole qui s’élève à 24.467.000 BIF. Au total, 372 dossiers que nous avons pu soumettre à la COOPEC, plus de 356 dossiers soit 95% ont été approuvés et financés. Comme notre objectif était de permettre aux gens d’augmenter leur production agricole, la plupart ont eu un crédit qui se situe entre 100.000 BIF et 350.000 BIF. Notre constat est que la plupart des agriculteurs n’ont pas demandé des crédits pour la saison culturale B 2015 de peur des aléas climatiques défavorables mais nous nous attendons à une augmentation des demandeurs pour la saison culturale A 2016 puisque cette dernière présente moins de risques liés aux fluctuations des aléas climatiques ».

Les gens sont sensibilisés à cultiver des plantes qui résistent mieux au changement climatique comme les maniocs, les bananes, etc. et pour faciliter les agriculteurs d’avoir le crédit à temps, un calendrier des activités lié aux préparatifs compte tenu du calendrier cultural est mis en place.

Entretien avec un bénéficiaire

NCAGUYENGE Athanase. Colline MUGONGO, commune CENDAJURU.

« La CAPAD nous a renseigné sur la façon dont nous pouvons avoir un crédit auprès de la COOPEC. Le crédit est remboursé avec intérêt de 2% par mois. Ainsi, j’ai eu ce crédit et j’ai pu augmenter sensiblement ma production. Je l’ai utilisé pour payer la main d’œuvre, la fumure minérale et l’achat des semences. J’avais demandé un crédit de 500.000 BIF mais on m’a accordé 200.000 BIF seulement ».

Taux d’intérêt élevé ?

« Néanmoins, je trouve que cet intérêt est élevé pour un petit agriculteur. Qui plus est, je trouve incompréhensible que la COOPEC ne tient pas en considération le fait de rembourser avant l’expiration du délai convenu. Par exemple, j’avais eu mon crédit au mois de Mars ; et le contrat stipule que je devais rembourser endéans 6 mois sur le taux d’intérêt de 2%. C’est-à-dire que le délai final pour le remboursement était fixé en septembre. Mais, j’ai liquidé ce crédit au mois de juillet et il n’y a pas eu de réduction du taux d’intérêt de 3mois restant. Donc, j’ai payé la totalité du taux d’intérêt comme celui qui a remboursé dans 6mois. De surcroît, on exige aussi un nantissement qui équivaut à 7% du crédit que l’on demande ».