Rwanda : Atelier régional sur la gestion et l’utilisation des pesticides en Afrique de l’Est

Constatant que l’utilisation des produits chimiques tend à dépasser les limites dans certains pays africains, la FAO et l’Université de Wageningen de la Hollande ont organisé, du 24 au 26 septembre 2013, à l’hôtel la Palme de Musanze au Rwanda, un atelier régional sur la gestion et l’utilisation des pesticides en Afrique de l’Est. Cet atelier a réuni les cinq pays de l’Afrique de l’Est (le Burundi, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya et l’Ethiopie). Les secteurs concernés étaient la santé, l’environnement, l’agriculture et l’élevage et le secteur privé.

Les pays d’Afrique orientale sont en train d’intensifier leur agriculture pour répondre aux exigences nationales pour se nourrir et augmenter les exportations de produits agricoles. Cette intensification pourrait conduire à l’accentuation du recours aux intrants externes et à l’exploitation des ressources nationales, qui à leur tour, pourraient avoir un impact négatif sur la santé des agriculteurs et les consommateurs sans pour autant oublier l’environnement. Le programme proposé sur la gestion des pesticides pour l’Afrique vise à aborder les besoins institutionnels et techniques et les lacunes cernées dans l’ensemble du cycle de vie des pesticides, c’est-à-dire de l’enregistrement, la surveillance de la distribution à l’utilisation finale par les agriculteurs.

L’atelier a été organisé en vue d’appuyer la mise en place d’un système de gestion efficace des pesticides qui jouent un rôle prépondérant dans le développement du secteur agricole durable dans toute l’Afrique de l’Est. C’était aussi dans le but de s’assurer de l’engagement des pays de l’EAC, d’informer, d’identifier et de prioriser les besoins spécifiques concernant la gestion des pesticides au niveau national et régional.

Etant donné que les contraintes liées à la sécurité alimentaire (changement climatiques, accroissement de la population, pauvreté accrue et bien d’autres), cet atelier pose les premiers jalons de développement d’une agriculture raisonnée tenant compte des aspects économiques, environnementaux et sanitaires. Il a donc été recommandé de faire le suivi du plan d’action en élaboration, des actions intérieures au Burundi et de sa participation dans la gestion des pesticides au niveau régional.

Dans l’avenir, un projet régional et des projets nationaux verront le jour pour permettre l’amélioration de la sécurité alimentaire tout en sauvegardant l’environnement de façon durable pour les générations présentes et futures. Ainsi, on aurait contribué à mettre fin à de nombreux incidents dus à la méconnaissance, à l’ignorance et à la mauvaise utilisation des pesticides.