Programme FBSA Moso : Augmentation et valorisation de la production
Tel est un le plus grand résultat à l’actif du Collectif Stratégies Alimentaires(CSA) et son partenaire, la Confédération des Associations des Producteurs Agricoles pour le Développement (CAPAD). En effet, les activités de ces intervenants ont été réalisés dans le cadre des composantes se rapportant à l’appui aux organisations paysannes et structuration des producteurs en groupements pré coopératives ; l’amélioration des conditions de stockage/transformation et commercialisation des produits agricoles et l’amélioration des conditions d’accès aux produits financiers via les COOPEC et les Mutuelles de solidarité (MUSO). En matière de structuration et organisation des producteurs agricoles, ceux-ci ont été organisés et ont accédé durablement aux services adéquats ayant permis une augmentation de leurs productions ainsi que l’amélioration de leur niveau de vie.
Monsieur Nathanaël NTIRAMPEBA, Coordonnateur du projet exécuté par CSA/CAPAD, explique : « En matière organisationnel, trois groupements « pré coopératives » sont fonctionnels et opérationnels dans les trois communes de la zone d’action. Au total, 266 groupements de base ont été créés avec 2.626 membres dont 2.014 hommes et 612 femmes. Les bénéficiaires du programme surtout ceux du pôle agricole sont structurés en groupements pré coopératives. Cette organisation leur a permis d’accéder aux divers services visant l’augmentation de la production ainsi que l’amélioration des conditions socioéconomiques des ménages bénéficiaires ».
Concernant l’amélioration des conditions de stockage, de transformation et la commercialisation des produits agricoles, CAPAD et CSA ont essentiellement travaillé pour une meilleure valorisation de la production agricole ayant permis de diversifier et d’améliorer l’approvisionnement des marchés locaux. « Les 3 GPC ont collecté et stocké 114.764 Kg de productions diversifiées dont 18.144 kg de haricot, 35.292 kg de maïs, 8.980Kg d’arachide, 51.872,5 Kg de riz et 459 Kg de sorgho alors qu’autrefois, la presque quasi-totalité de la production était directement acheminée vers les marchés lointains de Gitega et de Bujumbura. Ainsi, les ventes directes (à la récolte) de la production aux prix dérisoires ont sensiblement diminuées », a-t-il indiqué. Grâce aux bénéficiaires qui ont pu faire le stockage, à la conduite des campagnes de sensibilisations menées, au renforcement des capacités ainsi qu’à l’implication effective de l’administration et des services techniques de la DPAE, une amélioration notoire s’est observée à travers le changement de comportement chez les bénéficiaires en matière de gestion post-récolte. La contribution de CSA et CAPAD a aussi permis une amélioration de l’accès aux moyens financiers au sein des ménages vulnérables. Les bénéficiaires ont amélioré leur accès aux moyens financiers. « Les bénéficiaires membres des trois GPC ont amélioré les conditions d’accès aux produits financiers via les COOPEC et les mutuelles de solidarité. Trois crédits ont été débloqués pour financer les trois saisons culturales (saison B 2015, saison A 2016 et saison B 2016). Ainsi, « 789 dossiers ont été financés à la hauteur de 179.911.000 BIF. Ainsi, 692 bénéficiaires dont 579 hommes et 113 femmes ont pu accéder aux produits financiers avec la représentativité des femmes de 14%. Egalement quatre crédits ont été débloqués pour financer les activités génératrices de revenus des GPC alors que 94 crédits ont été débloqués pour financer les activités des groupements de base. Le projet compte aujourd’hui 79 MUSO regroupant 1.385 producteurs dont 780 hommes et 605 femmes avec une représentativité des femmes de 43,6 % », a souligné Monsieur NTIRAMPEBA. Les MUSO, précise-t-il, au-delà des aspects financiers, constituent un bon système de cohésion sociale et qui a renforcé les communautés de base. Selon les responsables de CSA/CAPAD, depuis leurs créations en 2015, les MUSO ont déjà octroyé plus de 1.224 crédits à hauteur de 25.687.700 BIF. Cette masse monétaire distribuée aux membres de ces MUSO a, selon eux, permis d’améliorer les conditions socioéconomiques de leurs ménages.
Réalisations phares deuxième trimestre 2017
Au cours de cette période, la CAPAD s’est concentrée sur la préparation des bénéficiaires en les encourageant d’amener de grandes quantités de récoltes dans les hangars de stockage. Mais aussi, elle a mis l’accent particulier sur la préparation des bénéficiaires à renforcer les mutuelles de solidarités afin d’accéder facilement au crédit. M NTIRAMPEBA explique : « Ainsi, nous sommes dans les préparatifs pour la mise en place d’unités de transformations des bananes en jus gazeux, bière et/ou vin de banane. Certes, nous en sommes au stade procédurale, nous avons identifiés les parcelles, nous avons constitué les DAO pour que les entreprises capables de fournir les équipements soumettent leurs offres. Pour le moment, nous sommes dans le processus de recrutement de ces entreprises de fourniture et installation de ces équipements et d’installation de ces derniers. D’ici peu de jours, cette unité de transformation sera fonctionnelle ».
Les services offerts dans les hangars
Quand un bénéficiaire amène sa production dans le hangar ; premièrement on pèse la quantité amenée, et puis ; on y met des produits phytosanitaires pour lutter contre des éventuelles détériorations. On utilise souvent un produit appelé Actalm super qui est produit homologué par la MINAGRIE. En plus, cette récolte qui se trouve dans le hangar est bien gardée dans des hangars bien construits, en dur et surtout en conformité avec les normes pour une bonne conservation. Par ailleurs, il y a des gardiens de nuit et de jour.
Il poursuit : « Un autre service très important est que la production stockée dans le hangar permet aux bénéficiaires d’accéder au crédit agricole. Techniquement, ce crédit s’appelle le crédit warrantage. Quant à son fonctionnement, la loi régissant ce dernier stipule que l’on donne un crédit équivalent à 60% de la valeur réelle des quantités stockées dans le hangar au prix du marché en vigueur. Le bénéficiaire pourra avoir ce crédit et réaliser son projet. Et une fois les prix au marché sont motivants, la commission chargée de vente cherche les commerçants pour acheter ces produits. Nous le faisons en connivence avec les bénéficiaires. Et puis nous recouvrons la somme octroyée ainsi qu’un intérêt de 2% mensuel et le bénéficiaire rentre avec une somme consistante ».
Pérennisation
« Nous sommes très satisfaits du déroulement des activités et surtout de la pérennisation de ces dernières à la fin du projet. Notre optimisme tient du fait que les bénéficiaires comprennent le mode de fonctionnement des hangars et surtout se familiarisent au jour le jour à cette pratique. Nous continuons également à encadrer les MUSO et ces dernières fonctionnent bien ; et elles sont gérées par les bénéficiaires eux-mêmes. Cela témoigne qu’ils continueront à accéder aux petits crédits et surtout que, dans l’avenir, ils accroîtront leurs capitaux. Et de cette manière continueront à avoir des crédits agricoles consistants afin d’agrandir leurs exploitations agricoles étant donné le projet PADDAM leur a enseigné les techniques et pratiques d’intensification agricole », a-t-il conclu.
BUREGEYA Gérard
Selon le responsable du hangar, la population environnante a très bien accueilli cette infrastructure. Il nous indique qu’avant ce hangar sur cette colline, peu de gens pouvaient amener leur récolte dans un autre hangar parce que le trajet vers le hangar de KINYINYA était un grand obstacle. Il affirme que maintenant qu’ils ont eu le hangar sur leur colline, tout le monde est motivé à suivre cette politique, en témoigne les chiffres qui se trouvent dans le hangar. Les récoltes sont accueillies dans le hangar les jours de mardi et jeudi depuis 8h du matin.
Les chiffres
Il explique : « Nous avons débuté d’accueillir les récoltes depuis le 16 Mai 2017. Et pour le mois de Mai seulement, nous avons accueilli 3 tonnes et 889 kg de maïs. Pour le haricot, nous avons accueilli 1 tonne 352 kg et 975 kg pour l’arachide, 3 tonnes 89kg pour le riz, 740kg de sorgho et 194kg de blé. Le total des quantités pour ce mois de Mai s’élève à 9 tonnes 739kg. Et pour le mois de Juin, nous avons débuté à accueillir les récoltes depuis le 20 Juin. Depuis cette date, nous avons accueilli 299kg de maïs, 845 kg de haricot, 81kg d’arachides, 3 tonnes 694kg de riz, 240kg de sorgho et 194kg de blé. En plus, nous avons eu ce mois 33kg de niébé. Le total de ce mois de Juin s’élève à 5 tonnes 386kg. Si je fais le cumul des quantités du mois de Mai et le mois Juin, nous atteignons 15 tonnes 125kg de récoltes se trouvant dans le hangar ».
La sécurité des récoltes dans le hangar
« Le hangar est bien construit selon les normes destinées à garantir la bonne conservation. Il est bétonné et surtout avec des portes métalliques. En plus, nous avons des veilleurs de nuit. A part cela, nous avons bénéficié des produits contre les insectes. Nous pulvérisons les récoltes chaque fois que de besoin. Par ailleurs, nous avons suivi une formation en la matière. Qui plus est, nous avons appris comment ranger les récoltes dans le hangar selon les collines de provenance ; il n’y a aucune inquiétude de confusion ou de perte », a-t-il déclaré.
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