Les Paysans exploitants, au centre des Pratiques agro écologiques
Les pratiques agro écologiques, pour la production en quantité et en qualité des produits alimentaires, la préservation et la protection de l’environnement, constituent un système de production qui met au centre le paysan exploitant qui, utilisant sa propre exploitation subvient à tous ces besoins de production.
Cela a été révélé lors d’une descente sur terrain, descente organisé du 22 au 26 Octobre 2019, dans le cadre du suivi-appui du projet « Appui à la Gouvernance et aux Capacités de valorisation de la production agricole des coopératives au service des familles d’agriculteurs » volet agro écologie. Une équipe de mission composé de Madame Eva Fernandez, représentants du Collectif Stratégies Alimentaires CSA ; Joseph NDAYISHIMIYE, Chargé de l’Agro-écologie pour la Confédération des Associations des Producteurs Agricoles pour le Développement(CAPAD) et Epitace BIZIMUNGU, Conseiller à la Direction Générale de l’Agriculture au Ministère de l’Environnement, Agriculture et Elevage qui représentait ce Ministère, accompagnée du personnel technique des BPEAE Cibitoke, Muramvya et Gitega ont visité les coopératives Itekakuribose et Murimyiterimbere en commune Rugombo dans la province de Cibitoke, Turwanyubunebwe en commune et Muramvya, et Twunguranubumenyi de la commune Giheta en province Gitega.
Les entretiens se sont focalisés sur cinq points essentiels notamment (i) l’organisation et la gestion de la coopérative, (ii) la connaissance du projet par les bénéficiaires, (ii) les appuis du projet aux bénéficiaires, (iii) les pratiques agro écologiques mise en œuvre, (iv) les difficultés et les facilités rencontrés lors de la mise en œuvre de ces pratiques et les pistes de solutions pour la résolution des problèmes connus, ainsi que la dynamique d’extension des pratiques agro écologiques à d’autres producteurs. Concernant l’organisation et de la gestion des coopératives, les participants aux entretiens indiquent que leurs coopératives sont organisées et gérées de sorte que l’organe de base est le groupement, constitué de dix (10) ménages, chaque ménage étant représenté soit par la mère, le père ou un enfant remplissant les conditions de représenter la famille. Le groupement est géré par un comité de gestion constitué par un président, un secrétaire et un trésorier.
L’ensemble des groupements constituent alors une coopérative. La Coopérative connait trois organes de gestion à savoir l’Assemblée Générale, le comité Exécutif et le Comité de Surveillance. L’assemblée générale est constituée de l’ensemble des trois personnes membres des comités de gestion de chaque groupement.
Gérée par un comité exécutif de six membres composé d’un président et de son vice, d’un trésorier et son vice, d’un secrétaire et de son vice, la coopérative est également dotée d’un comité de surveillance composé d’un président et son vice et d’un secrétaire, ont-ils indiqué ajoutant que les membres de ces comités sont élus démocratiquement en assemblée générale.
Après chaque entretien, il était organisé des visites de terrains pour constater les réalisations faites par les paysans pilotes en rapport avec la mise en œuvre des pratiques agro écologiques. Les bénéficiaires des coopératives visitées ont révélé l’importance du projet dans la mise en œuvre des pratiques agro écologiques. En effet, révèlent-ils, les intrants chimiques de synthèse qui coûtent cher, non accessibles, d’effet néfaste (toxiques, polluants, …) aux êtres vivants (humain et végétal) ont été remplacés par des intrants naturelles issus des exploitations ; il s’agit de la fumure organique et des bios pesticides facilement accessibles.
Selon Joseph NDAYISHIMIYE, Chargé de l’Agro-écologie au sein de la CAPAD, les appuis du projet ont porté sur le renforcement des capacités des bénéficiaires sur l’agro écologie (thèmes variés) à travers les sensibilisations, les formations, les appuis conseils et les visites organisés par les cadres de la CAPAD dans les exploitations des bénéficiaires du projet.
Lors des formations, des outils pédagogiques, notamment les fiches techniques agro écologiques variées selon les différentes pratiques ont été utilisées car préalablement produits pour cette fin. », révèle Mr. Joseph Ndayishimiye. Noter également que ces fiches techniques ont été produites par les cadres de la CAPAD en appui avec un consultant indépendant.
Il a cité les pratiques agro écologiques mis en œuvres par les bénéficiaires du projet en particulier les paysans pilotes dans leurs exploitations. Il s’agit du compostage, du paillage, l’utilisation du matériel biologique résilient (semences et plants), de l’association des cultures avec les arbres agro forestiers et fruitiers, de l’irrigation à petite échelle, de l’intégration de l’agriculture et de l’élevage du petit bétail. Soulignons que dans les trois communes pilotes visitées, les principales pratiques haut citées sont mise en œuvre dans les exploitations des membres voir non membres des coopératives de la CAPAD.
Bien que les paysans-pilotes apprécient les biens faits du projet, ils indiquent qu’ils éprouvent des difficultés dans la mise en œuvre des pratiques apprises, telles que la gestion des maladies des plantes, les aléas climatiques et l’insuffisance de la biomasse dans certaines zones.
Pour le cas de la biomasse, les producteurs ont tendance à aller chercher cette biomasse dans les aires protégées ou dans les boisements domaniaux, constituant ainsi un danger pour l’environnement.
« Pour faire face à cette problématique, la CAPAD compte associer dans les plateformes agro écologie les services déconcentrés de l’environnement pour négocier une convention de prélèvement rationnel de la biomasse dans ces zones protégées », a indiqué Joseph Ndayishimiye
Concernant la gestion des maladies, Ils souhaitent être formés dans le domaine de la gestion des maladies des plantes par les bios pesticides. Quant à la réponse aux aléas climatiques, ils souhaitent être formés sur la gestion de l’eau.
Par Abel KAGWIRA
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